Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
« Bibi le mal élevé » : c’est ainsi qu’une partie de la presse israélienne décrit son Premier ministre. Benyamin Netanyahu se serait invité à la manifestation de dimanche à Paris en hommage aux victimes des attentats. Mais sa présence, comme celle du président palestinien Mahmoud Abbas, n’était apparemment pas souhaitée. François Hollande voulait éviter que le conflit israélo-palestinien ne vienne brouiller le message d’unité de la manifestation.
Netanyahu a décliné dans un premier temps, mais lorsqu’il a vu que deux de ses ministres venaient à Paris, il a décidé d’y aller aussi. Avigor Lieberman et Naftali Bennet sont en effet deux de ses adversaires aux prochaines législatives qui ont lieu dans deux mois en Israël.
Selon le journal de gauche Haaretz, le Premier ministre israélien s’est donc déplacé pour des raisons électoralistes. Et il n’a pas été discret. Haaretz le décrit jouant des coudes pour être au premier rang, au plus prêt de François Hollande. Il ne manquait plus que la pancarte : « Je suis Bibi ».