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Communauté juive


UN JOURNALISTE ISRAELIEN MET LE C. R. I. F DE ROGER CUKIERMAN A TERRE

Le Crif

et la République bananière

 

 

 

11 MARS 2016, 09:42 

 

 

 

 

 

 

BLOGGER

                       

 

 

 

 

 

Jacques BenilloucheJacques BENILLOUCHE,

installé en Israël depuis 2007,

a collaboré au Jerusalem Post en français,

à l'Impact puis à Guysen-Tv.

Correspondant … [Plus]

 

 

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Roger Cukierman a annoncé, à l’occasion du dîner du CRIF du 7 mars 2016,  qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. Après une présidence de 2001 à 2007 il avait passé, pendant un intermède de six ans, le flambeau à Richard Prasquier de 2007 à 2013, pour reprendre à nouveau la présidence jusqu’en 2016. Il aura présidé le CRIF durant trois mandats.

 

 

Il a profité de son discours pour «nommer» Francis Kalifat à sa succession. Drôle de démocratie qui nous rappelle les heures sombres de l’ex-URSS où les candidats étaient adoubés par l’instance suprême et non par le peuple. Certes il y aura une élection avec un seul candidat qui se présentera à la présidence et qui sera évidemment élu. Il est vrai que le système d’élections est verrouillé et qu’il est difficile pour un nouveau venu, si prestigieux soit-il, de concourir pour ce poste. Les conditions restrictives, imposées par des membres inamovibles, sont telles que les candidats doivent passer plusieurs barrages avant de figurer sur une liste.

Où sont les autres personnages qui attendaient impatiemment leur tour ? Le bureau exécutif compte 17 membres et plusieurs «jeunes», de moins de 60 ans qui auraient pu donner un souffle nouveau à une organisation non démocratique qui a perdu sa crédibilité, voire sa raison d’être.

Le CRIF applique les méthodes d’une véritable république bananière où le Guide suprême désigne celui qui aura le droit de succéder au président actuel. Les membres, qui militent assidûment depuis plusieurs années, manquent à ce point de prétention pour ne pas aspirer à prendre la tête de leur organisation ? C’est contraire à l’esprit militant et c’est surtout contraire à l’ambition humaine. On se demande où est l’intérêt des membres du bureau exécutif à figurer dans un organigramme où ils jouent toujours le rôle de potiches.

 

La personnalité de Francis Kalifat n’est pas en cause mis à part le fait qu’il soit inconnu du grand public. Ce chef d’entreprise de 63 ans est un personnage respectable, éminent et intègre. Né à Oran, juif pratiquant, il est vice-président et trésorier du CRIF depuis 2013. Mais ce n’est pas un politique au sens étroit du terme alors que le CRIF doit de plus en plus s’imposer auprès des institutions nationales et même internationales dans le cadre de la situation difficile des Juifs de France.

Le CRIF n’avait pas besoin d’un «communautaire». Certes il représente l’alibi séfarade pour une organisation qui pratiquait une ségrégation de fait. Il pourrait s’agir d’un cadeau empoisonné car en étant désigné sous cette forme monarchique, il perd de sa légitimité et de sa crédibilité même si une pseudo-élection a lieu.

Il ne fait aucun doute que les membres du bureau exécutif ont manqué de courage en ne se portant pas candidats. On se pose la question à présent de l’utilité de leur présence au bureau exécutif sauf s’ils recherchent uniquement les intérêts matériels de leur fonction sans l’inconvénient d’une mise en avant politique.

 

Le nom de Marc Eisenberg avait circulé en 2013. Homme d’affaires figurant à la 115ème place des fortunes de France, c’est un personnage religieux qui se caractérise par son ouverture d’esprit. Il préside l’une des associations juives les plus connues dans le monde, l’Alliance Israélite Universelle. Il vient de prouver son véritable engagement désintéressé au sein de la communauté juive et israélienne en créant l’association Qualita qui vient en aide, avec ses propres deniers, aux immigrants français. Son personnage faisait consensus.

 

Mais le CRIF a le don de décourager les bonnes candidatures, surtout celles qui ne font pas partie du sérail. Eisenberg a été écarté en 2013 au profit d’une nouvelle candidature Cukierman qui s’est interposé pour lui barrer la route. Il voulait s’accrocher désespérément à son fauteuil en donnant une image trouble de la communauté car une bataille sourde avait donné l’occasion de démontrer la division des Juifs.

C’est pourquoi on  a voulu éviter en 2016 le drame d’une communauté déchirée en choisissant un candidat lisse. Reste à savoir s’il sera un bon orateur, un homme de tolérance et d’ouverture qui n’aura pas honte de défendre la cause sioniste. Cette désignation imposée a permis d’éviter une guerre d’egos.

 

Le CRIF doit se rénover et se démocratiser car il ne fédère pas des individus mais des associations.

Encore faut-il que les associations soient réelles et comportent suffisamment de membres pour devenir légitimes.

Encore faut-il que les nouvelles associations qui demandent leur adhésion au CRIF ne soient pas bloquées par la commission «Statut- Agrément-Mandat» qui impose sa loi en refusant toute association qui pourrait déséquilibrer le consensus.

Encore faut-il que des associations prestigieuses comme le Consistoire, Siona, et les Loubavich ne quittent pas le CRIF pour le réduire en peau de chagrin.

 

Les statuts ont besoin d’un toilettage parce que plusieurs petites associations ont perdu leurs membres vieillissants et que leurs dirigeants peuvent prétendre à un poste au sommet. Il faut permettre aux Juifs de la société civile de postuler pour la présidence. Or les statuts sont verrouillés pour rendre inamovibles certaines personnes qui participent aux instances du CRIF pendant vingt ans sans discontinuer et sans marquer le CRIF de leur militantisme. Les jeunes ne trouvent pas leur place et ils se découragent faisant du CRIF une association de retraités.

 

La crédibilité du CRIF est déjà sérieusement érodée dans la Communauté. Le dîner du CRIF ne doit pas faire illusion


13/03/2016
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UN RABBIN, ANCIEN PRÊTRE, S'ENGAGE A STIMULER LES JUIFS D'ESPAGNE

 

 

Un catholique, devenu rabbin,

veut redonner un souffle à la vie juive en Espagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haim Casas entouré de membres de la congrégation Atid de Barcelone, en 2015. (Crédit : Antonio Moreno)

Haim Casas, 34 ans, ne se doutait pas quand il était enfant à Cordoue, en Espagne, qu’un jour il deviendrait rabbin – particulièrement parce que sa famille était catholique.

Cependant, après qu’il a commencé à s’intéresser au judaïsme et à l’histoire juive dans son adolescence, il a reconnu les signes que la poussée qu’il ressentait vers la religion pouvait ne pas être complètement arbitraire.

Pendant qu’il grandissait, son grand-père maternel l’emmenait tous les dimanches visiter le vieux quartier juif de la ville, et regarder la fameuse statue de Maïmonide. Le côté maternel de sa famille était historiquement plus laïc, intellectuel, et méfiant de la hiérarchie catholique.

La famille nettoyait toujours la maison pour le week-end, et le samedi elle mangeait un plat que Casas a plus tard identifié comme du hamin (l’équivalent sépharade du cholentashkénaze, ce ragoût qui mijote toute la nuit et est mangé à Shabbat).

Comme la plupart des habitants de la région, Casas a été élevé comme catholique.

Cependant, des liens historiques au judaïsme sont jusqu’à ce jour toujours présents à Cordoue : pendant l’âge d’or des juifs en Espagne, la cité andalouse était le siège de l’étude et de la culture.

Ici, des philosophes juifs, des mathématiciens, des astronomes, des poètes et des écoles rabbiniques prospéraient sous le règne musulman, qui avait commencé en 711. Les 11e et 12e siècles ont été particulièrement une période de grands penseurs et de grands dirigeants, comme Hasdai Ibn Shaprut, Samuel Ha-Nagid, Moses Ibn Ezra, Solomon Ibn Gabirol, Judah Halevi et Moses Maimonide.

Haim Casas devant la statue de Maimonide à Cordoue, en Espagne. (autorisation)

Haim Casas devant la statue de Maimonides à Cordoue, en Espagne. (autorisation)

Mais quelques centaines d’années après, la situation des juifs en Espagne a radicalement changé après l’unification de l’Eglise catholique d’Espagne à la suite du mariage d’Isabelle de Castille avec Ferdinand d’Aragon.

Les juifs affrontant l’Inquisition étaient forcés de fuir, de se convertir, ou d’être tués, jusqu’à ce que finalement, l’expulsion de 1492 ordonne à tous les juifs de quitter l’Espagne, les forçant à fuir en Europe, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Amérique.

En conséquence, la communauté juive de Cordoue est morte, et aucun rabbin n’a grandi dans la ville depuis presque un millénaire. Mais Casas, maintenant étudiant rabbinique, compte renverser l’histoire.

Après son ordination en 2017 du Leo Baeck College à Londres, Casas prévoit d’être le premier rabbin né en Espagne depuis l’expulsion pour servir les 45 000 juifs (affiliés et non affiliés) qui sont aujourd’hui en Espagne.

Des liens vers un lointain passé juif

Cordoue a pris soin de préserver des signes tangibles du passé de l’Espagne, y compris d’anciennes mosquées et synagogues, et Casas avait conscience de la présence juive historique dans le pays.

« Les professeurs de Cordoue étaient conscients de la diversité de l’histoire espagnole. En fait, j’ai eu une enseignante, une nonne, qui affirmait descendre de juifs », a déclaré Casas au Times of Israël.

‘C’est juste un souvenir, un sentiment, un lien que vous avez’

Casas pense qu’il est probable que lui aussi ait des ancêtres Conversos (connus en hébreu comme des anusim, des juifs qui s’étaient convertis au christianisme à cause de l’inquisition, mais ont continué à pratiquer secrètement le judaïsme), mais il ne peut pas le prouver.

Un jour, alors qu’il travaillait au Mémorial de la Shoah, le musée de l’Holocauste de Paris, Casas a vu un fichier sur une famille dont le nom était « Casas », déportée à Auschwitz. Il a aussi remarqué que le nom de famille de son père, Sanchez-Leyva, pouvait dériver du nom juif fréquent Levy. (Casas utilise le nom de famille de sa mère.)

« C’est juste un souvenir, un sentiment, un lien que vous avez. Les personnes cachent leur judaïsme pendant des centaines d’années, donc vous ne pouvez trouver aucun document qui prouve que vous êtes juif », a expliqué Casas.

En conséquence, Casas a suivi une conversion officielle au judaïsme, sous la supervision du beit din de l’union européenne pour un judaïsme progressif.

Une rencontre chanceuse avec des répercussions à long terme

Le chemin de Casas vers la conversion et finalement vers l’école rabbinique a commencé en fouillant le judaïsme par des études autodidactes et un service communautaire.

Il a gagné un diplôme en droit commercial espagnol, mais ne l’a jamais utilisé, préférant initier et gérer un petit musée juif et un centre culturel à Cordoue, nommé Casa de Sefarad, avec un couple non juif qui collectionnait les objets juifs espagnols.

Haim Casas (à gauche) mène la havdalah à la Casa de Sefarad à Cordoue, en Espagne, en 2011. (autorisation)

Haim Casas (à gauche) mène la havdalah à la Casa de Sefarad à Cordoue, en Espagne, en 2011. (autorisation)

Casas a travaillé comme directeur de programme à la Casa de Sefarad entre 2005 et 2012. Pendant la même période, lui et quelques amis ont ouvert un restaurant juif, Casa Mazal, dans une maison du vieux quartier juif de la ville.

L’université locale et les programmes d’échange culturel l’appelaient en lui demandant d’accueillir les étudiants juifs en visite et d’autres touristes.

« J’ai commencé à organiser des évènements pour les fêtes et la vie juive à Cordoue, donc j’ai dû apprendre et étudier tout cela », a dit Casas de la nature autodidacte de sa première éducation juive.

Actuellement, des rabbins orthodoxes nés au Maroc dirigent la plupart des congrégations, et des rabbins étrangers visitent parfois les congrégations libérales du pays, qui sont financées par des immigrants sud américains d’origine ashkénaze.

Mais finalement, après avoir rencontré des Juifs de toute l’Andalousie, Casas a aussi cofondé une petite congrégation indépendante à Cordoue intitulée Beit Rambam (la maison de Maimonide en hébreu). La congrégation a depuis déménagé à Séville, et compte environ 50 membres.

« J’ai eu une crise en vivant à Cordoue. Me voilà, dans la capitale des juifs de l’âge d’or, mais qui n’a maintenant presque aucun juif. Mon éducation juive était trop basique, elle était basée sur ce que j’avais appris par moi-même », a raconté Casas.

Arrive l’entrepreneur pédagogique juif américain Peter Geffen, qui est arrivé juste au bon moment. Tous deux se sont rencontrés à la synagogue de Marrakech, au Maroc, puis à nouveau à Cordoue à la Casa de Sefarad peu après.

Haim Casas mène le service à la synagogue El Azama, à Marrakech, au Maroc, en 2015. (autorisation)

Haim Casas mène le service à la synagogue El Azama, à Marrakech, au Maroc, en 2015. (autorisation)

« L’année suivante, j’ai invité Jaime [le nom de Casas à l’époque] à rejoindre Kiyunim [l’année de césure du programme financé par Geffen, qui est basé à Jérusalem et implique de voyager dans des communautés juives dans le monde] à Sofia [en Bulgarie] pour qu’il puisse voir une communauté sépharade vraiment active.

Quand nous nous sommes assis pour le déjeuner ce jour-là à Sofia, j’ai senti que cet homme est fait pour devenir le premier rabbin né en Espagne depuis 500 ans, et je le lui ai dit. Il était choqué par mon idée, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais j’avais à l’évidence touché un point sensible », a déclaré Geffen au Times of Israël.

‘J’ai toujours vu le clergé et l’institution comme une partie du problème, pas la solution’

Malgré sa soif de connaissances, Casas n’avait jamais considéré devenir un rabbin.

« J’ai toujours vu le clergé et l’institution comme une partie du problème, pas la solution », a déclaré Casas.

« Mais Peter m’a convaincu que je devais devenir rabbin pour changer la vie juive en Espagne. Je savais que je n’étais pas un vrai expert. J’étais simplement un expert parmi les ignorants, ce qui était quelque chose que je ne voulais pas être. J’en suis venu à comprendre que devenir un rabbin serait un moyen pour une finalité, pas la finalité elle-même », a-t-il ajouté.

Une vision pour le futur de la vie juive en Espagne

Casas a pensé aller à l’école rabbinique aux Etats-Unis, mais après avoir rencontré un rabbin travaillant pour l’union européenne du judaïsme progressif qui lui a parlé du Leo Baeck College, il a conclu qu’étudier en Europe serait une meilleure préparation au travail avec des juifs européens.

Dans le cadre de sa formation rabbinique, Casas jongle avec les placements dans les congrégations dans trois pays différents : la congrégation Gil à Genève, Suisse, Kehilat Kedem à Montpellier, France, et Atid à Barcelone, Espagne.

Haim Casas enseigne à la congrégation Atid de Barcelone, en Espagne, en 2015. (Crédit : Antonio Moreno)

Haim Casas enseigne à la congrégation Atid de Barcelone, en Espagne, en 2015. (Crédit : Antonio Moreno)

Bien que Casas ne sache pas encore où son premier emploi de rabbin sera ordonné, il attend avec impatience de réaliser son rêve de servir la communauté juive espagnole.

Il aura cependant besoin de soutien (financier et autre) pour son approche en trois volets de la revitalisation de la communauté juive espagnole.

‘Je prévois des programmes pédagogiques et des publications pour retrouver des souvenirs juifs’

Son objectif initial va être de développer les communautés libérales et progressives en Espagne. Il prévoit aussi de lier les espagnols en général aux aspects juifs de l’histoire et de la culture espagnoles.

« Je prévois des programmes pédagogiques et des publications pour retrouver des souvenirs juifs », a déclaré Casas.

Finalement, il veut élever l’histoire sépharade dans l’histoire juive en faisant venir des étudiants d’Israël et du monde entier en Espagne pour des programmes pédagogiques similaires à ceux des adolescents juifs allant en Pologne pour apprendre sur l’Holocauste et l’histoire des juifs d’Europe de l’Est.

Il est trop tôt pour connaitre les effets de la nouvelle loi du retour des juifs sépharades

Bien qu’évidemment au courant de la nouvelle loi offrant la nationalité espagnole aux juifs avec des ancêtres sépharades, Casas doute qu’il y aura un afflux immédiat de juifs dans le pays.

Il peut y avoir environ 3,5 millions de juifs dans le monde avec des liens historiques à l’Espagne, mais Casas doute qu’il y a assez de facteurs pour attirer un grand nombre de juifs en Espagne pour le moment.

« Aussi importante que soit la loi, beaucoup dépend de l’économie espagnole – même pour des juifs qui voudraient quitter l’Amérique du Sud », a-t-il déclaré.

Le roi Felipe VI d'Espagne pendant une cérémonie d'hommage aux juifs sépharades, expulsés d'Espagne en 1492 par les rois catholiques, au palais royal de Madrid, le 30 novembre 2015. (Crédit : AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU)

Le roi Felipe VI d’Espagne pendant une cérémonie d’hommage aux juifs sépharades, expulsés d’Espagne en 1492 par les rois catholiques, au palais royal de Madrid, le 30 novembre 2015. (Crédit : AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU)

« Certains candidatent pour des raisons sentimentales, d’autres parce qu’ils veulent un passeport européen ‘au cas où’, et d’autres veulent une porte d’entrée vers Schengen », a-t-il ajouté, faisant référence à la zone impliquant 26 pays européens qui ont mutuellement décidé d’éliminer les passeports et les contrôles d’immigration à leurs frontières communes.

Il est simplement trop tôt pour savoir quel sera l’impact final de la nouvelle loi sur la démographie juive espagnole.

« Pour moi, le défi de la mission consiste à trouver comment accueillir à la fois les juifs déjà en Espagne, ainsi que ceux qui viennent. C’est aussi d’accueillir le grand nombre de gens qui ne sont pas juifs mais sont intéressés par le judaïsme », a déclaré Casas.

Eviter un ‘Disneyland sépharade’

Casas sera ordonné en tant que rabbin progressif, mais il prévoit de travailler de manière post-dénominationelle. Il pense qu’un cadre ouvert fournit les meilleures possibilités pour agrandir la communauté.

Haim Casa, né à Cordoue, recevra son ordination rabbinique du Leo Baeck College en 2017. (Crédit : Przemek Dudek)

Haim Casa, né à Cordoue, recevra son ordination rabbinique du Leo Baeck College en 2017. (Crédit : Przemek Dudek)

« Je ne suis pas concentré sur la terminologie. Il s’agit d’aider les gens à trouver un espace accueillant, » a-t-il noté.

Le futur rabbin prévoit d’incorporer des liturgies sépharades traditionnelles et de la musique, ainsi que le ladino, dans des pratiques religieuses progressives. Il pense qu’il y a aussi une place pour les influences espagnoles générales, comme la musique flamenco.

Il compte être authentiquement sépharade et espagnol, et dans le même temps libéral et moderne, les yeux rivés autant sur le futur que sur le passé.

La dernière chose que veut Casas est de créer un « Disneyland sépharade » exploiteur qui attirerait les touristes curieux mais ignorerait les besoins des juifs vivant aujourd’hui en Espagne.

« L’idée est que la communauté juive espagnole préserve son héritage, mais redevienne en même temps une force créative et dynamique du monde juif », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Geffen est confiant et pense que Casas est la personne idéale pour réaliser cette vision.

« Je pense que Haim peut devenir le lien entre le jeune 21e siècle et le glorieux et incomparable passé juif espagnol. Sa propre histoire attirera beaucoup d’autresanusim, et le résultat final sera un nouveau monde juif émergeant tel un phœnix de la mort », a-t-il déclaré.


20/02/2016
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LE CRIF DE ROGER CUKIERMAN EN PLEINE EBULITION

Source : actuj.com en ligne le jeudi 11 janvier 2014

Roger Cukierman :

« Il faut serrer les rangs et éviter de se 

uns les autres »

 

Crédit photo : DR

 

Retour avec le président du Crif sur la façon dont l’instance représentative de la communauté juive s’est positionnée dans la lutte contre le vote à l’Assemblée nationale de la résolution relative à la reconnaissance de l’État palestinien.

 

Actualité Juive : Revenons sur la stratégie adoptée par le Crif avant le vote de l’Assemblée nationale. Auriez-vous, d’emblée, fait preuve de fatalisme en pensant que l’issue de ce vote serait – quoi qu’il puisse être fait –inéluctable ? 

Roger Cukierman : Non, Il s’agit d’un combat que le Crif a réellement mené. J’ai passé toutes ces dernières semaines à agir auprès du personnel politique. A l’Élysée et à Matignon d’abord pour faire en sorte que si ce vœu passe, il ne devienne pas une réalité. Chose que le ministre des Affaires étrangères a confirmé par la suite.

 À l’Assemblée nationale et au Sénat ensuite, où nous avons mené une campagne intense, tant auprès des parlementaires socialistes que de ceux de l’UMP. J’ai notamment rencontré le président de l’Assemblée Claude Bartelone, ainsi qu’Élisabeth Guigou et Bruno Le Roux qui sont les deux principaux responsables du texte. Et bien d’autres encore. 

Malheureusement, l’immense majorité du PS était acquise à cette résolution et nous ne sommes pas arrivés à leur faire changer d’avis. Nous avons en revanche obtenu de meilleurs résultats auprès de l’UMP. Le groupe pensait dans un premier temps ne pas prendre part au vote, chose qui risquait d’aboutir à un vote unanime de l’Assemblée en faveur de cette résolution. Ils ont finalement participé à ce vote en s’exprimant, dans leur majorité, contre. En outre, nos délégations en régions, ainsi que toutes les associations membres du Crif ont agi auprès de leurs parlementaires pour tenter de les convaincre.

A.J.: Pourquoi le Crif a-t-il refusé de rejoindre le collectif d’urgence qui s’est créé avant la tenue de ce vote et de participer à la manifestation ? 

R.C. : Je ne suis pas un dictateur et je ne dis pas aux associations, membres du Crif ou non, ce qu’elles doivent faire au quotidien. Nous avons tous nos objectifs et libre à ceux qui veulent aller manifester de le faire. Quant au collectif en question, qui prétend réunir de grandes associations de la communauté, je remarque qu’aucune d’entre elles n’est membre du Crif. En outre, ce collectif n’a finalement réuni que cent cinquante personnes devant l’Assemblée nationale. En ce qui me concerne, je ne tiens pas à associer le Crif à une manifestation qui n’est pas capable de réunir des milliers de gens.

 

A.J.: Craignez-vous que cette contestation de l’attitude du Crif à l’intérieur de la communauté entame sa crédibilité et sa représentativité ?

R.C. : Non, je ne le pense pas. Je constate que dans ce collectif ne figurent que des associations non-membres du Crif et qui, vu leur capacité à réunir si peu de monde ne sont pas très représentatives. Leurs porte-voix parlent peut-être fort mais ne mobilisent que peu de monde.

« La situation est grave. Beaucoup de Juifs envisagent de quitter la France, ce que l’on peut comprendre vu le climat. »

A.J.: Que répondez-vous à ceux qui réclament aujourd’hui votre démission ? 

R.C. : Qu’ils peuvent réclamer ce qu’ils veulent, pour autant, aucune institution membre du Crif ne l’a pour l’instant réclamé. Et si tel devait être le cas, nous procèderions évidemment à des votes.

A.J.: Des insanités, voire des insultes sont proférées au sein même de la communauté de façon de plus en plus décomplexée. L’une des dernières en date raconte même que le Crif financerait Actualité Juive… Comment expliquer ces dérives ?

R.C. : Disons que je serais heureux si le Crif pouvait avoir la capacité financière de vous financer ! Plus sérieusement, je crois que l’ensemble des associations juives qui font partie du Crif sont satisfaites de notre travail. Les critiques émanent de marginaux qui tiennent à rester à l’extérieur de notre institution. 

Aujourd’hui, la situation est grave. Les Juifs sont systématiquement attaqués. Beaucoup d’entre eux envisagent de quitter la France, ce que l’on peut comprendre vu le climat. Ce n’est donc pas le moment d’entrer dans des querelles de clocher. Il faut serrer les rangs et éviter de se critiquer les uns les autres. Je suis partisan de l’apaisement. Chacun a sa manière de s’exprimer qui est respectable. Respectons donc aussi celle des autres. D’autant que nous œuvrons tous dans la même direction qui est celle de la lutte contre l’antisémitisme et la défense d’Israël.

A.J.: Une délégation du Crif était en Israël la semaine dernière. Comment s’est déroulé ce voyage ?

R.C. : Il était passionnant car nous avons rencontré tous les responsables politiques israéliens à un moment où le pays vivait une crise politique majeure. Tant et si bien que des personnalités du Likoud – dont Reuven Rivlin, le président de l’État ! - nous ont demandé d’intervenir auprès de Binyamin Netanyahou afin qu’il retire sa proposition de modifier le statut d’« État juif et démocratique » d’Israël. À l’intérieur même du Likoud, des personnalités nous ont ainsi fait part de leur désaccord avec la démarche du Premier ministre.


06/01/2015
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L'ALYAH DE FRANCE EN ISRAËL NE TIENT PAS LA ROUTE. QUOIQU'ON EN DISE.

 

EDITO

 

POURQUOI,  L’ALYAH DES JUIFS DE FRANCE EN ISRAËL EST UNE UTOPIE.

 

 

Certains responsables des  institutions  juives  en France utilisent cette arme, avec délectation il faut bien l’admettre, pour tenter de mettre le feu aux poudres au sein la société française. Une façon  de nous dire « si vous continuez à nous embêter, nous, Juifs, on vous quitte, on divorce avec la France ». Or, on le sait, quitter la France c’est une chose, faire son Alyah, l’Alyah des Juifs de France pour s’installer dans un pays, Israël,  est une autre affaire bien délicate. Pas simple à réaliser. Les raisons sont multiples.

Tourner le dos à un pays qui vous a accueilli depuis tant de siècles, avec lequel vous portagez une déjà bien longue histoire, est un véritable crève-cœurs, vu peut-être par d’autres, comme trahison. Juifs, trahisons deux mots qui ont du mal à s’entendre, pas bien audibles.

Et puis, nul ne peut le nier, l’antisémitisme est encore bien vivant dans l’hexagone. Il persiste et signe.  Mais, ce que les Patrons des Institutions Juives, le CRIF présidé par Roger Cuckierman en particulier, oublient de rappeler  que cet antisémitisme dont ils font leur cheval de bataille endiablée,  ne date pas d’hier et que cela n’a pas fait fuir plus de Juifs pour autant. Ou bien peu ! Il suffit de se référer à différentes enquêtes menées à ce sujet depuis plusieurs années en France. Si on pousse l’observation plus loin, on s’apercevra que l’antisémitisme, cette vieille haine anti-juive, se propage davantage dans d’autres pays. Belgique, Suède, Grèce,… Ce n’est pas pour autant que l’Alyah des Juifs de ces pays s’intensifie.

C’est dans l’esprit des dirigeants communautaire qu’il s’installe, et prend cette ampleur excessive, exagérée, peu crédible.

Dès lors, ce départ, sous pression, vers  Israël, est bien une réalité. Il est toutefois bien moindre que ce que voudrais nous faire croire ces créateurs de tensions que sont les artisans actuels du CRIF, ces pousses-aux-crimes.

Vouloir pousser les gens à l’Alyah, c’est rendre service à ceux qui n’attendent  que les  Juifs quittent le pays auquel ils étaient longtemps attachés vers une destinée incertaine, inconnue. Quitter la France pour Israël, c’est une faiblesse, un marque de non-reconnaissance envers ce pays. Disons au Président du CRIF, Roger Cuckierman, « non, la France n’est pas malade, mais ce sont vos institutions qui ont la fièvre et la transmette aux 500 000 membres de la communauté juive ». Question essentielle aux organismes officiels de cette communauté : "que faites-vous réellement sur le terrain pour endiguer ce fléau qu’est l’antisémitisme ?" Visiblement rien ! Que du repli sur soi ! Du mépris pour les autres ! Vous vivez en terrain que vous avez miné vous-même.

Quand à l’Alyah dans sa concrétisation, parlons-en ! Cette alyah est un échec. Beaucoup de ces juifs, à l’exception d’une poignée de jeunes diplômés, reviennent au pays, retournent chez eux. Ouf ! Oui, parce que s’adapter à une nouvelle société, israélienne, qui  plus est, c’est vivre une vie inhabituelle, loin de ce qu’elle qu’on a vécu la veille. Une société israélienne débordante de créativités, d’attractivités.

Vouloir s’installer en Israël est tentant, à des milliers de kilomètres de là, se confronter aux modes de vie, aux modes de comportement des Israéliens, pour un juif français, n’est pas  une partie de plaisir. Mais en dehors de ce point fragile, retenons un point non négligeable et parfaitement reconnu. Il suffit d’être sur place et de croiser et de discuter avec  des spécialistes. Les Juifs français sont en Israël, sont les Juifs les plus mal vus des Juifs venus de l’étranger. Une des raisons de l’échec de l’Alyah. « "Nombre de nouveaux immigrants sont souvent déçus par les difficultés qu'ils rencontrent en Israël." dit Nathan Sharanski dans une interview pulbié dans l’hebdomadaire Actualité Juif Hebdo. Ce que ne disent pas Roger Cukierman et bien d’autres, sur cette fameuse Alyah, combien de Juifs en reviennent. Et c’est là où on veut faire prendre nos vessies pour des lanternes.

Non, l’Alyah des Juifs de France en Israël, n’est pas une bonne Alyah.  L’Alyah des Juifs de France, c'est pire que ça! C'est un échec. grave

Ajoutons à tous ces constats, un paradoxe,  qu’en quittant la France, les Juifs se séparent de la communauté arabe (10% de la population française)  pour retrouver, sur place, en Israël, une communauté arabe israélienne fortement représentée de plus de 21% de la population israélienne.

 

Le pire pour le mal ou le mal pour le pire. 

 

Bernard Koch


05/01/2015
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RAPPEL : PRESIDENT D'UNE INSTITUTION JUIVE, PLUS PROCHE DU FRONT NATIONAL QUE DU MONDE ARABE, ALLIE DE ZEMOUR

Source : liberation.fr en ligne en avril 2002

 

 

 

Le président du Crif dérape sur le vote FN

 
 
 
 

 

Roger Cukierman a-t-il «dérapé» ou «parlé trop vite» ? On hésitait, hier, dans la communauté juive, à juger les déclarations du président du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) au quotidien israélien Ha'aretz : «Roger Cukierman a dit qu'il espérait que la victoire de Le Pen (dimanche, ndlr) servirait à réduire l'antisémitisme musulman et le comportement anti-israélien, parce que son score est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles.» Hier, le patron du Crif rectifiait auprès de Libération : «Mes propos ont été sortis de leur contexte» et jugeait «dramatique» le vote pro-Le Pen : «J'ai évoqué les conséquences possibles du vote Le Pen. On m'a demandé si cela pouvait entraîner une baisse des violences, et j'ai dû dire oui. Il faut espérer que le prochain gouvernement prendra des mesures pour réduire les violences.»

 
 
 
LASKE Karl

05/01/2015
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