Le président du directoire du groupe Publicis a réagi lundi matin aux propos de l’ancien président de Médecins sans Frontières, Romy Brauman, qui estimait que le port de la kippa est « un signe d’allégeance à la politique de l’État d’Israël ». 

INTERVIEW – « Il faut lutter contre tous les racismes quels qu’ils soient ». Interrogé dans la Matinale d’Europe 1 autour du port de la kippa, Maurice Lévy, de confession juive et président du directoire du groupe Publicis, souligne que le gouvernement a pris « toutes les mesures » contre l’antisémitisme, malgré « une espèce d’indifférence dans un premier temps ». Il n’est cependant pas d’accord avec les propos de Romy Brauman, ancien président de Médecins sans frontières et professeur à l’université de Manchester, qui affirmait samedi sur Europe 1 que le port de la kippa est « un signe d’allégeance à la politique de l’État d’Israël ».

« Il y a à peu près 2 ou 3% de juifs qui portent la kippa ». « Cela fait une vingtaine d’années que l’on voit la montée de l’antisémitisme. Il faut bien reconnaître que le gouvernement a pris toutes les mesures, jusqu’à présent il y avait une espèce d’indifférence », estime Maurice Lévy. Pour lui, le port de la kippa en France est assez marginal : « il y a à peu près 2 ou 3% de juifs qui portent la kippa ». L’homme d’affaires ne voit en tout cas pas de problème à la porter et indique qu’il va surement « finir » par le faire.

« Romy Brauman a un problème avec lui-même ». Revenant sur les propos de Romy Brauman, Maurice Lévy a jugé que l’ancien président de Médecins sans Frontières « a un problème avec lui-même ». Le patron de Publicis explique que le port de la kippa n’est qu’une affaire de religion et que seul « les Juifs les plus religieux se tournent vers Israël quand ils se sentent mal à l’aise en France. Selon lui, Israël pas n’est pas un pays religieux : « il doit y avoir la même proportion de gens qui portent la kippa qu’en France. Donc l’adhésion à Israël n’a rien à voir avec la kippa », a-t-il conclu.